"Le succès de ces théories simplistes, qui expliquent tous nos comportement par la biologie, tient au fait qu’elles sont finalement rassurantes. Elles nous donnent l’illusion de comprendre et de se sentir moins responsables de nos actes. Comme si le fait de matérialiser les différences entre les sexes dans le cerveau permettait d’en expliquer l’origine ! Or les neurosciences ne peuvent pas tout expliquer. L’humain est d’abord le produit d’une histoire culturelle et sociale. Même si gènes et hormones participent au développement du cerveau, les circuits neuronaux sont essentiellement construits au gré de notre histoire personnelle. Si d’ailleurs les contraintes biologiques jouaient un rôle majeur dans les comportements des hommes et des femmes, on devrait s’attendre à observer des traits invariants communs à toutes les civilisations. Ce n’est manifestement pas le cas. Qu’on se place à l’échelle individuelle ou de la société, il n’apparaît pas de loi universelle qui guide nos conduites. La règle générale est celle de la diversité culturelle, rendue possible par les formidables propriétés de plasticité du cerveau humain."
Article C.Vidal à retrouver derrière le lien : "le cerveau a t-il un sexe ?"